Présentation de la soirée par François Carré et hommage aux victimes des attentats de Paris du 13 novembre par Alain Meilland
Les photos de la soirée
Le programme
Sur les traces de NAZIM HIKMET
Nâzim Hikmet : est l'une des plus importantes figures de la littérature turque du XXe
siècle, et l'un des premiers poètes turcs à utiliser des vers libres comme le
fit Orhan Veli. Hikmet est devenu, de son vivant, l'un des poètes turcs les
plus connus en Occident et ses travaux ont été traduits dans plus de cinquante
langues.
Cependant, dans son propre
pays, il fut condamné pour marxisme et demeura en Turquie, même après sa mort,
un personnage controversé. Il passa quelque quinze années en prison et baptisa
la poésie le plus sanglant des arts. Ses écrits soulignent la critique sociale.
Nâzım Hikmet est né à
Salonique (actuellement Thessalonique en Grèce). Il écrit son premier poème Le
cri de la Patrie en 1913. Il étudie brièvement au lycée francophone Galatasaray
à Istanbul et entre en 1915 à l'école navale turque jusqu'en 1919 où il est
réformé après son premier embarquement en raison de son état de santé. Son
premier poème est publié en 1918 dans la Revue Yeni Mecmua, intitulé
Pleurent-ils aussi sous les cyprès ? Ses parents divorcent en 1919.
L'engagement politique
: Le 31
octobre 1920, Nazım et son ami Vâlâ Nûreddin quittent Istanbul pour rejoindre
le mouvement indépendantiste conduit par Mustafa Kemal à Ankara. Pendant ce
voyage à pied de trente-cinq jours, Nazım Hikmet est confronté à la « réalité
anatolienne » et aux conditions de vie des paysans.
À la suite d’un entretien
avec Mustafa Kemal et le pacha Ali Fuat Cebesoy, oncle de Nazım, ils sont
envoyés à Bolu, une ville entre Ankara et Istanbul, pour enseigner dans un
lycée. Ils y restent une année scolaire puis partent en 1921 vers l’Union
soviétique via la mer Noire et Batoumi. Au cours de ce voyage Hikmet écrit son
premier poème en vers libres Les pupilles des affamés. Nazım et Nureddin
suivent des études de sociologie à l’Université communiste des travailleurs
d’Orient (KUTV) à Moscou, à partir de 1922.
En 1924, à la suite de la
proclamation de la République de Turquie dont Atatürk est devenu président,
Nazım Hikmet retourne à Istanbul. Il est membre du Parti communiste turc clandestin,
et travaille pour une courte durée à Izmir pour le quotidien Aydınlık.
Prix international de
la paix :
Nâzım Hikmet
reçoit le prix international de la paix en 1955 avec Pablo Picasso, Pablo
Neruda, Paul Robeson et Wanda Jakubowska.
Il termine sa vie en exil
comme citoyen polonais. La nationalité turque lui est rendue de façon posthume
le 5 janvier 2009, à la suite d'un conseil des ministres reconnaissant que «
les crimes dont on l'accusait alors ne sont plus considérés aujourd'hui comme
tels».
Il meurt d'une crise
cardiaque à Moscou le 3 juin 1963, et est enterré au prestigieux cimetière de
Novodevitchi, bien que dans un poème testament il écrivît : « Enterrez-moi en
Anatolie, dans un cimetière de village / Et si possible, un platane au-dessus
de moi suffit ».
L’Unesco célèbre, chaque 21 mars, la
« journée mondiale de la poésie ». En 2002, la journée mondiale de la poésie
était un hommage à Nâzım Hikmet :
Aristide Démonico
de retour à
Bourges : Il y aura tout juste quarante cinq
ans, Max
Croce, directeur de la Maison de la culture de Bourges, demandait à Aristide
Démonico, qui avait eu la chance de rencontrer ce grand poète, de
réaliser un spectacle sur Nazim Hikmet. C’est avec un immense plaisir
qu’il avait accepté l’offre qui lui était faite
et avait donné au spectacle le titre d'un de ses poèmes : "Le géant aux
yeux bleus". Nazim était en effet un grand gaillard de belle carrure : Mes frères, en dépit de mes
cheveux blonds, Je suis Asiatique, en dépit de mes yeux bleus, Je suis
Africain… (Nâzım
Hikmet)
Aujourd'hui Aristide Démonico aimerais vous raconter l'homme qu'il fut
afin que nous tentions ensemble de suivre, à travers ses poèmes, le chemin
qu'il a parcouru, fidèle à lui même, à ses engagements et à ses convictions.
Cette fidélité et sa grande voix l'ont conduit à passer près de vingt années en
prison et la moitié de sa vie en exil.
"Traduit dans trente ou quarante langues, je suis interdit dans ma
propre langue " dit-il dans son Autobiographie, écrite deux ans avant
de quitter ce monde aux branches lourdes de fruits... "Je suis né en 1902
/ Je ne suis jamais revenu dans ma ville natale / Je n'aime pas les
retours ".
En préparant ce
travail pour Double-Cœur,
Aristide Démonico nous a confié que « C'est par ces mots que débutera
notre cheminement sur la terre de Nazim.... un cheminement au cours duquel les mots du poète seront baignés de musique
jouée, improvisée et portée par les clarinettes de Yannick Thépault. »
Parcours d’un homme de
théâtre : Après une
formation classique de comédien (Julien Bertheau et Denys d'Inès furent ses
maîtres), Aristide Demonico a fait partie de la grande
aventure théâtrale de la Banlieue parisienne, de la naissance du Théâtre Gérard
Philipe de Saint Denis à celle du festival des Amandiers à Nanterre, du théâtre
de la Commune d'Aubervilliers au TOP à Boulogne Billancourt... Il y a fait son
apprentissage d'acteur et réalise plusieurs spectacles sur des textes de
poètes, Maïakovski, Jacques Prévert, (avec Mouloudji au théâtre du Vieux Colombier), Rimbaud, Baudelaire …
- Dirige pendant 2 saisons les activités théâtrales de la Maison
de la culture de Bourges. Met en scène Labiche, Nazim Hikmet, Beaumont et
Fletcher.
- Création de l’ATEM avec Georges Aperghis.
- En 2010,
création avec Yannick Thépault de Ce que
l'arbre m'a raconté, spectacle de contes yiddish au théâtre de la Vieille
Grille.
- Au théâtre une soixantaine de rôles…Ces dernières années, sous la
direction de
Michel
Didym, Jacques Kraemer, René Loyon, Josanne Rousseau, Viviane Théophilidès,
Anne Quesmand, Dominique Verrier, Hélène Vincent, Jacques Vincey, Lisa Wurmser…
- Au cinéma il tourne avec Jean Eustache, François Dupeyron, Nicolas
Klotz, Nicole Garcia, Guillaume Nicloux, Phippe Ramos, Jacques Maillot, Michel
Soutter, Jean-Pierre Darroussin…
- Auteur et metteur en scène, en 1982, il crée le Théâtre du
Buisson avec lequel il s'emploie à faire connaître en France le répertoire du
théâtre yiddish - traductions, lectures et spectacles (Théâtre de l'Athénée,
Théâtre National de Chaillot, festival d'Avignon). Il met également en scène Le
Jeu de Hotsmakh de Itsik Manger puis Itinéraire, spectacle évocation de ce poète. Aujourd'hui trois volumes de
théâtre sont édités à l'Arche Editeur.
Yannick Thépault. Il obtient
ses prix de conservatoire de clarinette, musique de chambre, formation
musicale, un premier prix de l’U.F.A.M., un prix d’excellence L.Bellan ainsi
qu’un diplôme d’état de professeur de clarinette. Il étudie le
chant, la contrebasse et l’art dramatique. Il entre dans l’orchestre des
Gardiens de la Paix de Paris en 1985. Parallèlement, il subit l’influence de
Giora Feidman et se passionne pour la musique Klezmer, il crée le groupe
YANKELE en 2000. Il prend la direction de l’orchestre d’harmonie de La
Courneuve en 1990. Il est pendant neuf ans le directeur
musical de la troupe ADAMA (casino de Paris, Genève, Istanbul...).
En 2005 il dirige l’opéra Brundibar de Hans Krása à la salle Jacques Brel
de Fontenay sous Bois.
Clarinettiste-comédien, il joue dans les pièces d’Anne Quesemand Cabaret
Kafka et la Fiancée d’Aleph, de Corine Laporte Schubert et
plus si affinité, de Mélanie Jackson Schubert, Deutsch 999. Il fait parti
de la compagnie l’amour fou au sein de laquelle, il joue dans la trilogie du
revoir de Botho Strauss, puis comme compositeur et interprète dans la pièce Voyage sans surveillance de Catherine Lévy Marié.
Discographie :
L’Esprit du
Klezmer – Yankele (Buda Musique)
Paris
Klezmer – Yankele (Buda Musique)
Vagabond -
Georges Moustaki (EMI)
Musiques
Juives en Ballade – Adama (B.M.G.)
Les plus
belles chansons d’Israël – ADAMA (Sony Music)
Comptines du
Jardin d’Eden, livre disque (Didier Jeunesse)
Comptines de
Babouchka, livre disque (Didier Jeunesse)
Comptines et
berceuses de Bretagne, livre disque (Didier Jeunesse)
Notches, notches- Marlène Samoun