n° 11 COEUR A CUIR Jeu de la vie et de la mort de Jacques Cœur (Bourges et Noirlac)


N° 11

15 et 16 mars 2006

Salle des Festins du Palais Jacques Cœur à Bourges


17 mars 2006

Abbaye de Noirlac 18 -




Cœur à Cuir,
 Jeu de la vie et de la mort de Jacques Cœur

Lecture théâtralisée

Texte :
Jacques Audiberti

Direction d’acteurs :
Jean-Claude Penchenat

Comédiens :
Marie-Julie Baup, Jean-Claude Penchenat, Alexis Perret et Pascal Sangla

Chansons :
Pascal Sangla

Régie : Alain Giraud et Gaston Serre

« Grâce au verbe, le temps passé devient ici un présent-déjà-passé. » (Gabriel Monnet)

 

Coeur à Cuir a été joué la première fois à Bourges le 1er avril 1967 dans une mise en scène de Gabriel Monnet, qui fut lui-même un Jacques Coeur très convaincant, et repris la même année à Paris, au théâtre de l’Atelier.
Le personnage de Jacques Coeur fascinait mon père. Homme
de pouvoir, comme plus tard Napoléon, son ascension est irrésistible.
Mais comme pour l’Empereur, la chute sera d’autant plus dure qu’il est parvenu aux plus hautes fonctions. Tout jeune encore, Jacques Coeur sait qu’il est appelé à un destin hors pair.
Grand argentier de Charles VII, il saura changer l’argent occidental contre l’or du Levant. Anobli par le roi, qui lui devra de fortes sommes d’argent, il se fait construire le fameux palais Jacques Coeur, et se constitue une immense fortune. Toutes ses ambitions se sont réalisées, mais la menace gronde. Enivré par sa réussite, n’a-t-il pas franchi les limites ? Pour une sombre histoire de falsification de titres, la chance tourne, et il est fait prisonnier. Tel un héros de légende, il s’évade. Sa route continue jusqu’à Rome et c’est en combattant les infidèles au nom du pape qu’il perd la vie le 25 novembre sur l’île de Chio. Cette année marque donc le 550e anniversaire de sa mort.
Audiberti, dans cette biographie radiophonique en huit moments, rêve le personnage de l’intérieur, ses amours, son ambition, son triomphe jusqu’à la disgrâce finale et la fin épique à bord d’une galère. L’accent est mis tout particulièrement sur les rapports de Jacques Coeur avec sa femme, ici nommée Marcelle de Léopard, sans oublier l’ombre d’Agnès Sorel qu’on l’accusera d’avoir empoisonnée. Quant au procès qui condamne Jacques Coeur au brodequin, moment crucial de la pièce, il rejoue pour nous d’autres procès fameux. Rappelons que Jacques Coeur était contemporain de Jeanne d’Arc ; autre personnage mythique qui a inspiré à Audiberti la pièce de théâtre intitulée Pucelle. Ce bas moyen âge permet à l’auteur de transmettre avec verve sa vision sauvage du monde, là où basculent toutes les hiérarchies.
Avec Jean-Claude Penchenat, nous avons choisi dans ce texte les épisodes les plus significatifs, ceux qui éclairent le personnage tout en traitant des thèmes chers à l’auteur, la femme, le pouvoir, le destin, et toujours, de façon sous-jacente, la fragilité de l’homme, serait-il d’un « cuir » spécial.
Jean-Claude Penchenat et Mathias Mlekuz
Marie Louise Audiberti